Le 15 mars de 14h-16h, Antoine Chollet et Jacob Lachat à la librairie de Chauderon

Le 15 mars 14h-16h, Antoine Chollet et Jacob Lachat présentent les ouvrages de Alice Rivaz et Paul Romano aux éd. Héros-Limite
Le 15 mars de 14h à 16h, à la librairie de Chauderon , Rue du Petit-Rocher 4 à Lausanne
Antoine Chollet et Jacob Lachat présenteront les ouvrages de Alice Rivaz La machine à tricoter, et Paul Romano L'ouvrier américain, tous deux parus dans la collection Tuta blu aux éd. Héros-Limite.
Alice Rivaz - La machine à tricoter - Ecrits sur les femmes et le travail
Édition établie et préfacée par Jacob Lachat
Dès le mois de septembre 1944, Alice Rivaz écrit pour l’hebdomadaire Servir une série d’enquêtes consacrées à des « métiers féminins ». Elle y décrit les conditions de travail de femmes de ménage et de travailleuses à domicile dont elle rapporte les propos. Le ton de ces articles est résolument empathique : il s’agit de se mettre « à l’écoute de celles qui travaillent », autrement dit à l’écoute de celles dont la parole n’est guère entendue ou considérée. Rivaz ne se contente pas d’exposer des parcours d’une vie laborieuse ; elle s’implique dans le portrait des femmes qu’elle rencontre tout en donnant à voir leurs gestes et leurs savoir-faire. Elle les interroge aussi sur les aspects les plus matériels de leurs tâches en cherchant à mettre à jour cette réalité des métiers précaires.
Alice Rivaz s’essaie à différentes formes d’écriture et se confronte à des enjeux politiques et sociaux qui ne cesseront de faire retour dans la plupart de ses livres : la condition ouvrière, la question sociale, la guerre, le suffrage féminin, ou encore la situation des femmes dans le monde des lettres.
Paul Romano - L'ouvrier américain
Traduction Philippe Guillaume
Préface d’Antoine Chollet
Journal d’un jeune ouvrier de General Motors, L’ouvrier américain donne à voir le quotidien vécu du monde de l’usine loin de toute idéalisation, de toute doctrine, de tout misérabilisme. L’auteur, qui publie sous le pseudonyme de Paul Romano, se veut passeur d’une réalité, cherchant à exprimer «[les] pensées les plus intimes dont le travailleur parle rarement, même à ses collègues de travail». Le texte a pour personnage central cette communauté ouvrière, bien plus qu’une «masse», avec laquelle l’auteur fait corps. «Leurs sentiments, leurs soucis, leurs joies, leur lassitude, leurs fatigues, leurs colères, je les ai tous partagés d’une manière ou d’une autre.» Par les yeux de Paul Romano, c’est la face méconnue, si rarement décrite par ses acteurs eux-mêmes, de l’appareil de production moderne que nous contemplons.
Ce texte, publié en brochure en 1947 aux USA accompagné d’un article critique de Ria Stone, a été traduit et publié entre 1949 et 1950 dans les premiers numéros de Socialisme ou barbarie. Ce journal aurait été tenu à la demande de C.L.R. James, un des fondateurs de la tendance politique trotskiste Johnson-Forest. Il eut un certain rayonnement, y compris hors des États-Unis, avec des traductions en français et en italien.