Une semaine de péché - Folke Fridell

Folke Fridell, Une semaine de péché
Bassac, Ed. Plein chant, 2011.
188 pages, frs. 19.-
 
 
Encore un super bon bouquin !... Mais qu’est-ce qui leur prend d’écrire, à ces prolos ?! Sont pas suffisamment heureux à l’usine ?... Oui, car c’est d’un roman prolétarien qu’il s’agit. Et non, Folke Fridell (1904-1985) ne se sentait pas comblé de bonheur et d’accomplissement personnel à bosser en usine pour un patron.

Joseph, le personnage principal du roman, non plus, apparemment. Il décide, comme ça – sans en demander la permission -, de prendre une semaine de congé, qu’il appelle sa « semaine de création ». Désirant à la fois vivre comme un homme libre et en même temps tenté de provoquer chez ses compagnons d’infortune un effet d’entraînement, il se retrouve confronté, de par sa position de révolté, à des réactions pour le moins mitigées, non seulement de la part de son patron mais aussi de ses voisins et collègues, et même de ses amis syndicalistes, qui tentent tous de le ramener à la raison. Las ! Il tient le coup ! Et mène une réflexion passionnante sur sa condition, ses relations et les rapports sociaux qui le déterminent lui et les siens.
 
YB