"Une bonne fille" par Hwang Jungeun

Hwang Jungeun, Une bonne fille, Zoé, 2024
Qu’est-ce qu’être une bonne fille en Corée ? Entre tradition et ultra modernité, trois femmes, Yi Sunil, la mère, Han Yongjin, l’aînée, et Han Sejin, la cadette, racontent le passé et le quotidien. La mère a survécu aux affres de la guerre des deux Corées, ayant été recueillie par un grand-père froid et distant au Sud, mais à quel prix ? À 72 ans, elle le paiera une dernière fois en allant rendre un dernier hommage sur la tombe qui disparaîtra tout de suite après. Divisé en quatre parties, qui peuvent se lire comme des nouvelles indépendantes les unes des autres, le roman se fait chorale, chaque femme prenant la parole pour évoquer sa vie, sa mère, sa sœur ou ses filles. Seule Han Sejin parle deux fois, au début pour raconter l’expédition en montagne et l’exhumation de la tombe du grand-père, à la fin pour parler de sa vie aux États-Unis. L’écriture est simple, faite d’espaces et de silences, comme si, au travers des problèmes de communication générationnels et familiaux, Hwang Jungeun relatait l’histoire de la péninsule coréenne, toujours en prise avec son histoire, sa séparation et ses séquelles. MR
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