ME 23 OCTOBRE 17H30 : RENCONTRE AVEC STEPHANIE LUX

En collaboration avec le Centre de traduction littéraire, rencontre autour du livre "Des montagnes de questions"

Stéphanie Lux, Des montagnes de questions, éd. La Contre-allée 2024

Ce qu’en dit l’autrice

« Moi qui ai toujours eu du mal à (sa)voir où je serais dans dix ans, je serais bien incapable de prédire mon propre avenir dans le métier. Ce que je sais, c’est que ma pratique ne cesse d’évoluer. Et que cet exercice d’écriture, le plus long auquel je me sois livrée jusqu’ici, la modifiera forcément. L’expérience me rendra-t-elle meilleure traductrice, ou au contraire plus mauvaise, parce que j’aurai pris goût à choisir mes mots sans contrainte étrangère, sans texte de départ à respecter ? Une chose est sûre, j’aimerais montrer davantage les coutures de la traduction, la trame du travail en train de se tisser. Montrer les doutes, les montagnes de questions que je me pose en traduisant, les décisions que je finis par prendre, et qu’aucune d’elles n’est définitive. C’est ce que je me suis efforcée de faire ici. Montrer la traduction comme une prothèse magique permettant d’évoluer, de courir dans une œuvre dont on ne pratique pas (encore ?) la langue. »

À PROPOS DU LIVRE

Stéphanie Lux partage ici sa pratique de la traduction, son parcours, les rencontres et les livres qui ont jalonné son histoire de traductrice. Pour ce faire, elle écrit au féministe générique, en transclasse et transfuge de langue, en étrangère invisible, berlinoise blanche cisgenre, en travailleuse indépendante précaire et privilégiée... Son récit est personnel, mais l’aventure collective est omniprésente : dans les ateliers, les festivals, les programmes de traduction, les projets éditoriaux ; et Stéphanie Lux lui fait la part belle !

Ces « montagnes de questions » qui traversent l’ouvrage – conditions de travail, choix de traduction, précarité, choix éditoriaux, transmission... – sont aussi émaillées de références aux auteurices traduit·es, lu·es, apprécié·es ; autant de portes ouvertes vers des lectures-écho réjouissantes.

EXTRAIT

Je me suis approprié ce métier livre après livre. [...] J’ai étudié l’allemand et appris au fil des textes. Je ne suis ni normalienne, ni agrégée d’allemand, ni diplômée de traduction littéraire. Pourtant, je suis traductrice. Je choisis des mots dans ma langue pour retranscrire ceux que l’auteurice a écrits dans la sienne. En revanche, écrire avec mes mots à moi, sans m’appuyer sur ceux des autres, m’est longtemps resté impossible. Impensable. La traduction littéraire était, sans que j’en aie tout à fait conscience, le maximum que je pouvais m’autoriser.

Rencontre organisée en collaboration et animée par le Centre de traduction littéraire de l'Université de Lausanne, et avec le soutien de la Ville de Lausanne

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