Caleb Azumah Nelson, Open Water, éditions Denoël, 2022

Deux personnes se rencontrent à Londres, tombent amoureuses. Elle et lui sont noir-e-s, lui est photographe, elle danseuse. L'une et l'autre essayent de trouver une place dans la société, une place où elles ne seraient pas renvoyées perpétuellement à leur couleur de peau, où elles ne redouteraient pas les contrôles de police, n'auraient pas toujours besoin de justifier leur présence et leur talent, où le racisme ne les casserait pas.

Leur histoire d'amour ne peut pas être, elle vit à Dublin et est mariée, ielles s'écrivent, écoutent de la musique, essayent de construire sur des silences et des vides.

Open water est un très beau roman, superbement écrit, magnifique et triste, dont la poésie est celle de l'entre-les-lignes, du vide que l'on essaye de combler, du mal que l'on peine à réparer. MP