Hélène Ferrarini, Allons enfants de la Guyane, éditions Anacharsis, coll. Les ethnographiques

Mis en place dans les années 1930, réglementés dans les années 1950, les homes avaient pour but d'assimiler les enfants autochtones à la République françaises (la Guyane est encore aujourd'hui une "région monodépartementale française").

Tenus par des religieux, ces homes étaient pourtant subventionnés par l'Etat français, qui offrait en outre l'appui des gendarmes pour aller arracher des enfants à leur famille.

Hélène Ferrarini mêle dans son livres archives et témoignages, pour reconstituer l'histoire de ces "homes indiens" et des personnes qui sont passées entre leurs murs.

Aidée d’Alexis Touka, militant autochtone guyanais, elle donne la parole à celles et ceux qui peuvent encore parler et dire les mauvais traitements, le déracinement, l'acculturation. Une enquête minutieuse et nécessaire, à l'heure où aux Etats-Unis et au Canada, des centaines de tombes anonymes d'enfants amérindiens sont exhumés dans les anciens pensionnats autochtones. MP